"On avait dit qu'on parlerait pas politique et religion !" Combien de repas de famille ont pris un mauvais virage après que tonton Michel, son troisième verre de rouge englouti, a lancé une pique sur la gauche ("tous pourris"), la droite ("tous pourris aussi"), les écolos ("tous des drogués"), les curés ("tous des pédophiles"), les imams ("tous des terroristes"), les juifs ("tous le nez dans le pognon"), pour soudainement faire tomber tout le monde dans un débat sans fond.
John Carpenter remet ça ! Quoi donc, vous demandez-vous ? De deux choses l'une : soit vous ne savez pas de qui on parle, soit vous ne le savez que trop. Le réalisateur de Halloween, Escape From New York puis Escape From L.A., The Thing ou des Aventures De Jack Burton Dans Les Griffes Du Mandarin a bercé la jeunesse de nombre d'amateurs de cinéma d'horreur et fantastique mais cela fait presque quinze ans que ses œuvres sur pellicule se comptent tout juste sur les doigts d'une main, à tel point que même son dernier film The Ward (2011) est sorti dans une telle discrétion et avec un accueil si mitigé qu'on en oublierait presque son existence.
Alors parle-t-on d'un retour derrière la caméra ? Que nenni, car si la réalisation est depuis la fin des années 90 devenues, selon ses propres termes, "bien moins amusante", il n'en délaisse pas pour autant l'autre aspect de son art qui a rendu ses films culte : la musique.
Être adulte, quelle importance ? Si l'âge mûr avait un véritable intérêt, on ne passerait pas autant de temps à analyser l'enfance des gens pour mieux les comprendre et les aider à mieux se comprendre eux-mêmes. Tout se passe, se dessine, se décide en enfance. Même chez les plus grands artistes, c'est encore l'enfant qui s'exprime, parfois dès le plus jeune âge.
Des Pokémons à Téléchat en passant par les dessins animés Disney, nous avons fait un tour d'enfance en musique que nous vous offrons de revivre avec le podcast de cette émission. Bonne écoute !
Playlist :
Alcest - Souvenirs D'un Autre Monde (album Souvenirs D'un Autre Monde, 2007)
Tori Amos - Winter (album Little Earthquakes, 1991)
Alice Cooper - Steven (album Welcome To My Nightmare, 1975)
Pink Floyd - Another Brick In The Wall part. 2 (album The Wall, 1979)
Dweezil Zappa - My Mother Is A Space Cadet (single, 1982)
Björk Guðmundsdóttir - Arabadrengurinn (album Björk, 1977)
Dragibus - Un Petit Bonhomme ; The Animals ; Pim Pamicaille ; Old Woman ; Sardine Et Crocodile ; Un poux Et Une Puce (album Barbapoux, 1996)
Dragibus - Cam Camini (album Lollipop, 2002)
Toy - Grass Beatbox ; Rabbit Pushing Mower (album Toy, 2005)
The Amazing Keystone Big Band - Medley Pierre et le Loup... et le Jazz (album Pierre et le Loup... et le Jazz!, 2013)
Steve Waring - Les Grenouilles (album Les Grenouilles, 1970)
Fantomas - 04/10/05 Sunday ; 04/08/05 Friday (album Suspended Animation, 2005)
Satans Penguins - The Return Of The Undead Smurfs (Gargamels Revenge II) (album Birds Of Darkness, 2001)
Avenue Q - The Internet Is For Porn (album Avenue Q Original Broadway Cast Recording, 2003)
Harry Chapin - Cat's In The Cradle (album Verities & Balderdash, 1974)
Pat Benatar - Hell Is For Children (album Crimes Of Passion, 1980)
Elvis Presley - In The Ghetto (single, 1969)
Lorsque l'Amiral a annoncé le Cycle Bowie sur le blog, David Bowie n'était pas encore
mort... il venait juste de fêter son 69e anniversaire en sortant Blackstar, album lumineux, presque
hors du temps, qui marquait le retour d'un des artistes les plus fascinants de ces quatre dernières
décennies. Enfin... tout allait bien dans le meilleur des mondes pour ainsi dire.
Je me suis creusée la
tête pendant bien une semaine en me demandant quel aspect de sa carrière j'allais bien pouvoir
développer ici pour rendre hommage à cet homme qui représentait tant à mes yeux. Mais pas facile
d'écrire sur Bowie tant tout a déjà été dit. Un aspect de sa carrière m'est néanmoins rapidement
apparu comme étant trop peu abordé lorsque l'on traite du cas Bowie : les années 90.
Notre mois Bowie touche quasiment à sa fin. Nous avions initialement prévu de ne concentrer cet hommage que sur le mois de janvier - mois de son 69e anniversaire et de la sortie de son dernier album Blackstar -, puis de le pousser jusqu'au 10 février, soit un mois après sa disparition de la surface de notre Terre. Son absence laisse pourtant une sensation étrange : celle qu'il n'est pas complètement parti car, où que se porte notre curiosité artistique, nous savons que nous pourrions retrouver une trace de Bowie dans ce sillon ou dans des sentiers voisins.
Pour preuve de cela, nous avons repris chacun des thèmes de nos vingt-trois émissions pour trouver en quoi l'artiste avait sa place dans chacun de ces domaines. En retirant deux émissions qui furent la suite d'un thème déjà abordé (soundtracks et reprises), plus trois autres dans lesquelles nous étions bien obligés de reconnaître qu'il y avait peu ou pas de rapport (Sound City Studios, Swamp Music et les labels), nous avons tout de même dix-huit domaines dans lesquels, dans notre explorations des multiples facettes du monde de la musique, l'on peut percevoir l'omniprésence de David Bowie et son héritage dans la culture pop et rock de ces cinquante dernières années.
Nous avons déjà étudié en dix points cet état de fait, voici les huit derniers thèmes à travers lesquels se ressent toujours le spectre de notre héros.
"Bonsoir, je m'appelle Amiral Animal. Petit, ma mamie m'offrait souvent des bonbons. Et j'adorais ceux au coquelicot parce qu'ils avaient comme un goût de fraise. Et comme il y avait beaucoup de coquelicots dans le jardin de mes parents, je m'étais mis à en dévorer les pétales. Même les jeunes pousses ! J'ouvrais les cosses pour en sortir les pétales encore blancs et je les épluchais comme des artichauts. Et je les mangeais en me persuadant que c'était aussi bon que les bonbons de Mamie alors qu'en fait ça n'avait aucun goût ! Et en plus j'avais mal au bide après."
C'est presque devenu un gimmick, un sempiternel refrain : à chacune de nos émissions, depuis trois ans que nous officions, nous aurions pu caser un peu de David Bowie à chacun de nos thèmes. Parce que, plus que tout autre artiste (vous pouvez essayer de chercher, vous ne trouverez très probablement pas) Bowie englobait et emmagasinait tout ce qui a fait la culture pop et rock'n'roll de ces cinquante dernières années. Souvent décrit comme un extraterrestre, un OVNI, il était surtout un omni : un artiste complet, touche-à-tout, étendant ses ramifications artistiques dans toutes les directions et plaçant son influence partout.
Nous nous sommes donc retenus, pas toujours mais la plupart du temps, de glorifier tous les mois cette icône mais puisque c'était censé être un mois Bowie sur ce blog avant même qu'il ne parte en poussière d'étoile deux jours après son anniversaire (et nous continuerons ainsi jusqu'au 10 février, soit un mois après son décès), nous nous offrons une petite séance de rattrapage en listant toutes les façons dont l'artiste aurait pu être un choix récurent de nos playlists.
