Il y a chez les Allemands et principalement dans leur musique, un je-ne-sais-quoi de... pachydermique. Bon, tout le monde acquiescera sur les qualités indéniables du Krautrock de Can et Amon Düül II, les expérimentations du Alpha Centauri de Tangerine Dream ou d'Ash Ra Tempel. En revanche, on restera plus mitigé quant aux hurleurs de Scorpions, Accept, ou Edguy, exhibant fièrement spandex, mulets, et choucroutes (bien loin de l'esprit de Goethe, n'est ce pas ?).
De son coté, l'Angleterre s'est toujours montrée plus raffinée, distinguée. Distillant de ci de là ses influences gothiques ou romantiques directement héritées de William Blake et Lord Byron. En sont témoins les Sisters Of Mercy, Nick Drake ou autres proto-doomeux comme Pagan Altar.
Force est de constater que ces deux exemples ne sont pas des modèles, mais quelle meilleure manière de montrer le paradoxe entre les géants teutons de Nuclear Blast, et le timide label indépendant de Rise Above Records (certes ma comparaison était un peu capillotracté, mais elle vous aura laissé comme deux ronds de flan) ?