Depuis quelques mois, l'équipe des G-Spots s'attache à vous faire voyager. Du Désert à l'Europe de l'Est et ses folklores, des zones obscures de l'occulte à ce dernier thème qui nous emmène vers des contrées faites d'espoir et d'angoisse : le Paradis et l'Enfer.
Voilà bien deux pays des plus singuliers. S'il ne dépend que de la foi ou de la philosophie de chacun pour admettre leur réalité, ils sont bien trop présents dans la plupart des cultures pour ne pas exister, ne serait-ce que dans les esprits de tout individu et donc de nos artistes préférés.
Mais est-il possible d'atteindre ces deux au-delàs sans avoir à se coltiner une montagne de religieuseries ? Tentons le versant psychologique. Admettre ce duo de concepts ne serait-il pas signe d'une névrose ? Antidépresseur ultime, il permet de se convaincre que quelles que soient les injustices dont on souffrira, quelles que soient la somme de bienfaits que l'on aura produits dans la plus grande indifférence du reste du monde, les méchants paieront au centuple et les bons baigneront dans la félicité pour l'éternité.
Mais, plus important pour nous ici (et sans jouer la carte de l'hérésie), d'un point de vue plus artistique, ces deux idées sont avant tout représentatives du potentiel infini de l'imaginaire humain. Comment ne pas admirer l'esprit qui parvient à concevoir un lieu transcendant aux possibilités illimitées de récompenses d'un côté, de tortures de l'autre, ce cerveau à la plasticité telle qu'il peut avec un naturel confondant envisager ensemble l'existence d'un stade de pureté absolue et, à l'opposé, admettre la plus parfaite horreur ?
Dans un autre sens, la création artistique, aussi divine que maligne pour le coup, qui ne connait pas de limite, a plus d'une fois su rendre séduisant l'Enfer et faire du Paradis une risible et ennuyeuse destination finale. Alors, qu'est-ce qu'on attend ? Plongeons-nous en musique dans cette voie ultime pour notre salut ou notre damnation ! Et d'abord avec une petite playlist en forme de montagnes russes avec des pics célestes et des creux stygiens, en termes de thématique comme de style, avant de découvrir comment nos chroniqueurs ont choisi d'aborder ce sujet.
Affiche "Black Metal Camillo" par le Sgt Fractal ; affiche bonus "Nonne hai paradisi" par CereBra