mercredi 28 septembre 2016

Interview : Malmö, la touche electronica du Synthzilla (Fr + Eng)


À l'occasion de la deuxième édition du festival Synthzilla, les G-Spots vous offrent une couverture complète de l'événement (photos, live reports, vidéos) ainsi que la possibilité de découvrir ou mieux connaître les artistes présents à travers des interviews avec des gens plutôt sympathiques. À commencer par le Parisien Malmö, qui offrait pour l'ouverture de la préparty qui avait lieu le dimanche 18 septembre à la Marquise, à Lyon, un DJ set faisant rimer électronique et atmosphérique.

Entre son lien avec les paysages nordiques, la scène synthwave dans laquelle il s'est retrouvé plongé au moins le temps d'une soirée, voire la scène électronique française en général, nous avons cherché à tout savoir sur ce qu'il y avait derrière ces cinq lettres et un tréma.

For our english readers, english version below. 


Cerebra : Merci à toi Malmö d'accepter que l'on te pose quelques questions. Première question, comment ça se prononce, "Malmeuh" ou "Malmo"?

Malmö : Alors, les Suédois, ils prononcent ça "Malmeuh" mais avec leur accent à eux, donc ça sonne pas trop "Malmeuh". Moi, je le prononce "Malmo", à la française, enfin tel que c'est écrit. Je trouve ça un peu plus joli comme ça mais après j'ai rien contre. Tu prononces ça comme tu veux, il n'y a pas de souci. 

C : OK, parce que justement, pourquoi Malmö ? Nous, dans notre tête, ça nous rappelle la ville du même nom, avec son pont qui mène au Danemark. Alors, question peut-être un peu évidente, que l'on t'a peut-être déjà posée, est-ce que ce choix vient d'une fascination pour les paysages nordiques, toute cette ambiance-là ?

M : C'est un peu ça ouais, pas juste la Suède, mais c'était histoire de prendre juste un point d'accroche, mais c'est plus l'ambiance générale. Ma musique est assez froide, c'est de l'electronica très posée, très ambiante et du coup qui rappelle plus cet univers là. Il n'y a pas de percussions africaines donc je n'allais pas taper un peu bas… C'est un peu pour ça en fait, c'est pour l'ensemble…

C : Tu tapes en termes de paysage sonore, c'est plus ta vision?

M : C'est histoire de lier le son, ce que tu peux ressentir en écoutant, pas vraiment une image, mais une image globale, pas un truc… Malmö c'est spécifique.

C : C'est bien ce qu'on a ressenti en écoutant ce que tu fais. Justement, tu reconnais ton style comme étant de l'electronica?

M : Ouais.


C: Voila, donc on est dans un festival qui accueille des gens qui font quand même des truc plus bourrins, plus dur, plus "boom-boom" carrément. Question vraiment ouverte : toi, comment tu te positionnes vis-à-vis de toute cette scène synthwave qui a des caractéristiques musicales mais aussi beaucoup de caractéristiques visuelles, en termes de référentiels, etc. Mais on trouve super intéressant que tu sois là parce que tu as vraiment des références différentes. Donc, toi, comment tu te positionnes en fait ?

M : En termes d'images, c'est vrai qu'ils ont une image forte. C'est pas du tout la mienne, mais c'est le point commun que l'on a, c'est d'avoir une imagerie qui est très ancrée dans quelque chose. Plus le style 80's. Moi c'est plutôt les pays nordiques et ainsi de suite. Mais après, pour me positionner, en tout cas au niveau de la soirée, j'écoute aussi beaucoup de choses, dont des choses plus bourrines. De la techno un peu plus dure, des trucs comme ça, donc je vois plus ça, la synthwave, enfin tout ce qui est un peu retrowave, synthwave, ainsi de suite, vaste. Et il y a des trucs de techno qui ne sont pas catalogués comme ça mais qui pourraient l'être totalement. Parce qu'au final, c'est inspiré de tout ça, qui part dans d'autres univers. Donc c'est plus par rapport à mon background musical, de tout ce que j'écoute au quotidien que de me positionner.

Terminatar : Justement, je voulais t'emmener sur ce que tu écoutes, sur tes influences. Je rejoins complètement ce qu'a dit Cerebra, je trouve que tu es l'électron libre de la soirée, celui dont on ne peut pas trop dire si c'est de la synthwave. Et moi, en écoutant ta musique, j'ai beaucoup apprécié, je trouve que c'est très organique. Tu as une façon de superposer les sons, de mélanger, que je trouve cohérent avec les influences que tu as mises sur ton Facebook. J'ai lu Amon Tobin, Fuck Buttons, vachement bon, moi ça m'a fait penser à DJ Shadow parfois justement cette façon...

M : J'écoute beaucoup moins, mais ça fait plaisir.


T : Tant mieux. Et du coup, je voulais t'emmener sur des choses beaucoup plus underground. Moi, ça m'a également fait penser à des artistes de musique industrielle. Je ne sais pas si tu connais des choses comme Coil ? Tu parlais de musique ambiante et eux sont réputés pour être parmi les premiers - si on peut dire ça, c'est toujours compliqué - à avoir vraiment une musique à la fois très électronique mais très ambiante, très organique. Et je voulais savoir si tu écoutais de la musique underground, de la musique ambiante, en fait je voulais savoir ce que tu écoutais.

M : J'écoute pas mal de choses. Après en ambient et ainsi de suite je suis plus sur Soundcloud, je me promène sur le tag et le hashtag Ambient et j'écoute des trucs. J'écoute pas forcément tout mais je like les choses, donc le nom que tu me dis ça ne me dit rien. Peut-être qu'il est dans tout ce que j'ai… Et, ouais, j'écoute vraiment plein de trucs, des artistes un peu de référence comme Rone, que j'écoute beaucoup, qui est positionné dans la techno, l'electronica, l'ambient… enfin dans un petit peu plein de choses. Mais c'est un peu difficile. Après, enfin, Fuck Buttons, Amond Tobin, j'aime beaucoup, surtout Blank Mass, le side-project d'un des deux gars, il peut très bien se baser dans la synthwave. Il y a quelque chose d'un peu dur, de grosses nappes, ainsi de suite…

C : Justement, on parle énormément de musiques électroniques et du coup c'est le coeur du sujet. Tu es annoncé en tant que DJ set au sein de la programmation du Synthzilla. Quelle approche as-tu du live ? Parce que, quand on fait de l'électro, il y a un truc organique, un truc minimal, mais on est sur des techniques de live, donc quand même très encadré par la technique. Alors quel est ton point de vue là-dessus ?

M : Ben moi, j'ai un live aussi ce soir, c'est DJ set parce que c'était pour coller à peu près à la programmation, ça permet justement de passer d'autres choses que je ne joue pas habituellement en DJ set. D'habitude, c'est de la techno assez légère, on va dire un peu solaire. Là, ça va être un peu plus dur, donc c'est cool parce que ça va me permettre d'un peu piocher dans des playlists, des trucs que je ne ferais pas d'habitude. Et ouais, pour mon live du coup, c'est ma musique, des trucs beaucoup plus posés, donc c'est pour ça que je ne les joue pas ce soir. Et après, là-dessus, c'est un set-up totalement numérique, c'est tout géré par l'ordinateur avec Abletone Live. J'ai deux contrôleurs pour gérer un petit peu l'égalisation des sons, lancer des pistes, qui sert un peu à se promener dans le live, on va dire, dans ce que l'on appelle des clips. Et après j'ai un tout petit clavier que j'ajoute pour jouer aussi quelques notes… Je n'ai pas de formation de musicien, j'apprends sur le tas, je ne suis pas expert non plus au clavier. Donc c'est un tout petit clavier pour pouvoir essayer de jouer un peu les choses que je joue chez moi en live.


C : Ça c'est plutôt chouette d'avoir une petit approche instrumentale.

M : Ouais, c'est histoire d'essayer d'aller plus loin que de pousser des boutons et tourner des potards. Mais sinon globalement c'est le gros de mon live, c'est comme ça, c'est cadré par l'ordinateur, les contrôleurs. Après, quand j'aurais plus de moyens je ferai peut-être évoluer avec d'autres choses. J'ai un thérémine qui traîne, j'aimerais bien le mettre. Mais c'est compliqué, je n'ai pas beaucoup de dates en live, là je suis en train de travailler une nouvelle version. Quand on n'a pas beaucoup de dates, qu'on est en train de monter, tu peux pas trimballer des tonnes de matos, je suis en train de voir comment optimiser les choses pour que ce soit facilement transportable. Donc ça, on verra par la suite, mais je n'ai qu'une envie, c'est que ça grossisse et faire des trucs chouettes.

C : Justement, tu parlais de Rone tout à l'heure, alors tu l'as remixé, il me semble. Et le lien est assez marrant parce que Rone a été invité par Jean-Michel Jarre, voilà. Alors on n'a pas encore dit le nom de JMJ, mais c'est un nom qui va beaucoup revenir, je pense, globalement dans les influences. Que penses-tu de la scène electro française ? On peut partir de Jarre, quel est un peu le visage de la musique électronique en France ? 

M : Il y a beaucoup, beaucoup de choses, enfin même dans tout ce qui est cette techno un peu solaire, enfin je l'appelle comme ça. Il y en a d'autres qui ont d'autres noms. ça part un peu dans tous les sens parce qu'il y a encore une autre scène comme Aurax, ce genre de choses, qui tape dans des choses qui montent beaucoup plus aussi mais qui est encore un peu différent… On peut faire des affiliations, mais différentes, vachement éclatées, je trouve en fait. Je suis un peu paumé moi là-dedans. J'écoute vraiment ce qui vient, pas une scène en particulier. C'est la journée, au boulot, j'écoute des trucs, j'écoute des trucs par hasard. Un truc qui me plait, je vais voir ce que c'est, j'aime, je vais découvrir ensuite.

C : C'est peut-être une bonne approche. Je pense qu'en France on ne mélange pas non plus trop les choses, donc c'est vrai, même en tant qu'artiste, tu peux te demander comment te positionner vis-à-vis de ça. Quel courant, mais au final on a le droit de s'en foutre aussi.

M : Je fais un peu le truc dans mon coin, puis après je me dis : je me laisse porter par les choses. Mais c'est vrai aussi que ça ne se mélange pas forcément tout le temps. Il y a des labels très éclectiques, il y en a aussi qui s'enferment dans un style musical, même des tourneurs aussi qui ne font que le même style. Alors c'est pas très mélangé, du coup ; ça ne fait pas des bandes mais beaucoup de gens qui tournent ensemble, ainsi de suite. Des plateaux qui sont beaucoup moins variés. Mais moi, au final, si on ne sait pas où me caser, c'est cool parce que je peux aller à droite, à gauche et c'est très bien. 

C : Pour conclure, quels sont les projets de Malmö ?

M : Alors voila, mon nouveau live que je suis en train de bosser, dont je jouerai une version réduite au Fil 7 à Magny-le-Hongre dans le 77, vers Disneyland. C'est une chouette salle, très jolie, dans le cadre d'une scène ouverte en fait, et après je vais essayer de trouver des dates là-dessus mais ce serait un peu la base. Le dernier live que j'avais fait, c'était il y a moins d'un an, il y a beaucoup de choses qui ont changé depuis, des morceaux qui ont dégagé, d'autres qui ont beaucoup évolué parce que c'était beaucoup de démos et vu que j'aime bien collectionner les démos… Mon disque dur se remplit de démos, de morceaux quasiment finis, d'autres beaucoup moins, donc après il y a des choses à faire, des interactions entre chaque morceau et j'ai envie, d'abord, de faire le live pour ensuite voir comment les morceaux vont continuer d'évoluer avant de les sortir, voilà. Mais il y a pas mal de morceaux prêts, presque prêts, que j'espère bientôt sortir. 

C : Merci beaucoup, merci d'avoir répondu à mes questions et bon live.

M : Merci.

Retrouvez aussi l'audio de cette interview ici.

Interview réalisée en face-à-face par CereBra et Terminatar.

Photos par Damien Renard.

Malmö sur Facebook, Twitter, Soundcloud et Bandcamp.

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On the occasion of the Synthzilla Second Edition, the G-Spots offer you a complete review of the event (photos, live reports, videos) and also the opportunity to discover or better know the present artists through some interviews with rather sympathetic persons. Starting with the Parisian Malmö who offered for the opening of the preparty which went on Sunday 18th September at the Marquise in Lyon a DJ set combining electronic with atmospheric.

Between his connection with the Nordic landscapes, the synthwave scene in which he fell at least for an evening, or the French electronic scene in general, we tried to know everything about what there is behind these five letters and this umlaut.

Cerebra: Thank you Malmö for accepting this interview. First question, how do you pronounce it, “Malmeuh” or “Malmo”?

Malmö: Well, the Swedish people pronounce it “Malmeuh” with their own accent, so that doesn’t really sound like that. I personally pronounce it “Malmo”, French style, as it’s written. I see it prettier that way but that’s okay. You can pronounce it like you want, no problem.

C: OK, because I was wondering, why Malmö? In our mind, that reminds us the city of the same name, with its bridge that leads to Denmark. So, maybe it’s an obvious question, probably already asked, does this choice come from a fascination for the Nordic landscapes and all this ambiance ?

M: Sort of, not only for Sweden, it was a means to have a hang point, but mainly for the ambiance. My music is rather cold, it’s very calm electronica, very ambient so that reminds more this universe. There is no African percussions so I wouldn’t aim lower… that’s the main reason, for the whole…

C: You aim in terms of sound landscapes, is that your vision ?

M: It’s a means to connect the sound and what you can feel by listening it, not really a picture, but a global picture, not a thing… Malmö is specific.

C: That’s really what we felt by listening what you do. Precisely, do you recognize your style as electronica?

M: Yeah.

C: So, we’re in a festival receiving people who make more massive, harder stuff, more “boom-boom” style. Here’s a really open question: how do you situate yourself in all that synthwave scene which has a lot of musical and visual characteristics, in terms of references, etc. It’s really interesting to see you there because you really have different references. So, personally, how do you situate yourself?

M: In terms of image, it’s true that they have a strong image. That’s not mine at all, but that’s the common point we have, a very referential imaging. More in the 80’s style. Me, I’m rather into the Nordic landscapes and so on. However, for situating myself, at least for the event, I listen to a lot of things too, including more massive things. Harder techno, stuff like that, so I see more that synthwave, I mean all that retrowave, synthwave and so on, as vast. And there is some techno stuff that is not labelled as it but it totally could be. Because, at final, it’s inspired from all that, it goes on another universes. So it’s more in relation to my musical background, to everything I daily listen than situating myself.

Terminatar: Precisely, I would like to take you to what you listen to, to your influences. I completely agree with Cerebra, I think you are the free spirit of the event, the one about we can’t say if you’re doing synthwave. By listening your music, I appreciated a lot, I found that very organic. You’ve got a way of superimposing sounds, mixing them, very coherent with the influences you put in your Facebook page. I’ve read Amon Tobin, Fuck Buttons, really good, this style also evoked me DJ Shadow…

M: I listen to him less but it’s really pleasing to hear that.

T: Great. So, I would like to take you on much more underground things. It also reminded me some industrial music artists. I don’t know if you know stuff like Coil? You were talking about ambient and they are reputed to be among the firsts – if we can say so, it’s always complicated – to get both a very electronic and ambient, very organic music. And I wanted to know if you listen to underground, ambient music, well in fact, knowing what you listen.

M: I listen to a lot of things. Concerning ambient and so on, I’m more on Soundcloud, I wander on the Ambient tag and hashtag and I listen stuff. I don’t necessary listen everything but I put a like on some of them, so the name you’re quoting doesn’t evoke something to me. Maybe he’s among everything I have… and yeah, I really listen a lot of things, some baseline artists like Rone, which I listen a lot, and which is situated in techno, electronica, ambient… I mean, a little bit in a lot of styles. But it’s a little hard. After that, well, Fuck Buttons, Amon Tobin, I like a lot, especially Blank Mass, the side-project from one of the guys, it can be classified as synthwave. There is something a little harder in it, big warm synth pads, and so on…

C: Precisely, we are widely talking about electronic music and that’s the heart of the matter. You’re announced as a DJ set within the programme of Synthzilla. What kind of approach have you for the live? Because, when we make electro, there is an organic and minimal thing in it, but there, we are on live techniques, so it’s still regulated by the technique. So, what is your point of view about that?

M: Well, I’ve also got a live tonight, it’s a DJ set for nearly responding to the programme, it precisely enables to broadcast other tracks I don’t usually play in a DJ set. Generally, it’s rather light techno, a little solar let’s say. Here, this is gonna be a little harder, so that’s cool because it would let me delve more into playlists, things I usually wouldn’t do. And yeah, thus for my live, it’s my music, lots of calm stuff, so that’s why I won’t play them tonight. And after, furthermore, it’s a totally numeric set-up, computer controls everything with Abletone Live. I’ve got two controllers for handling a little bit the sound equalization, launching the tracks, helping to take a walk in the live let’s say, in which what we call clips. And after, I’ve got a really tiny keyboard that I add for playing some notes too… I don’t have any background in music, I’m learning-by-doing, I’m not neither an expert on keyboard. So it’s a tiny keyboard for trying to play the things I play at home for the live.

C: That’s rather cool to have a little instrumental approach.

M: Yeah, it was a means to go further than just pushing buttons. But overall, that’s the biggest part of my live, it’s covered by the computer, the controllers. Later, when I will have more devices, I will make it evolved with other things. I’ve got a Theremin somewhere, I would like to include it. But that’s complicated, I don’t have a lot of dates in live, now I’m working on a new version. When we don’t have many dates, that we are setting up, you just can’t carry tons of material, I am seeking how to optimize that for making it more easily transportable. So, we’ll see that later but I’ve just one wish, making it bigger and doing great stuff.

C: Justly, you were talking earlier about Rone and you remixed him, in my view. And the link is quite funny because Rone has been invited by Jean-Michel Jarre. So, we haven’t said that name yet, but he’s gonna come back a lot, I think, mainly in the influences. What do you think about the French electronic scene? We can start from Jarre, who is globally the face of the electronic music in France?

M: There’s a lot and lot of things in it, even in all that solar techno, I call it like that. There’s some other kinds with other names, it goes a little patchy because there’s again another scene like Aurax, this kind of stuff, that aims higher but it’s still different… we can make affiliations, but different, really patchy, I think. I’m a little lost in there. I really listen what comes to me, not a scene in particular. During the day, at work, I’m listening stuff randomly. Something appeals me, I go to see what it is, I like it, then I discover.

C: Maybe it’s a good approach. I think in France we don’t mix so much things, so that’s right, even as an artist, you can wonder how to situate yourself toward that. What movement, but at final we also have the right to do not caring about.

M: I’m doing my stuff in my own way, then after I’m thinking: I let myself be driven by it. But also true that’s not always mixed everytime. There are very electic labels, some others confined in a musical style too, even some tour organisers only doing the same style. So, it’s not really mixed at final ; that doesn’t make groups but a lot of people touring together, and so on. Some sets which are much less varied. But me, finally, if they don’t know where to put me, that’s cool because I can go right, left and that’s really good.

C: For concluding, what are Malmö’s projects?

M: Well, my new live on which I’m working on, whose I will play a reduced version at the Fil 7 at Magny-le-Hongre in the French department 77, near Disneyland. It’s a neat concert hall, very nice, as part of an open scene in fact, and then I’d try to find some dates on that but that would be the baseline. The last live I have done, that was less than one year, a lot of things have changed, some tracks have been removed, some others have really evolved because there was a lot of demos and considering I love collecting demos… My hard drive fills with demos, nearly finished tracks, some others less finished, so then there are things to do, some interactions between each track and I want, firstly, to do the live for seeing how do the tracks continue to evolve before releasing them, for that reason. But there are many ready tracks, almost ready, which I hope releasing soon.

C: Thanks a lot, thank you for having answered our questions and have a good live.

M: Thank you.

Translation by Dr. Slapstick.