lundi 3 octobre 2016

Interview : Confrontational, entre giallo et gothique au Synthzilla (Fr + Eng)



A l'occasion de la deuxième édition du festival Synthzilla, les G-Spots vous offrent une couverture complète de l'événement (photos, live reports, vidéos) ainsi que la possibilité de découvrir ou mieux connaître les artistes présents à travers des interviews avec des gens plutôt sympathiques. Nous vous proposons un entretien avec Confrontational, qui a su mettre le feu à La Marquise, entre ambiance héritée des paysages sardes et touches goth classieuses empruntées au cinéma de genre.

Interview donc avec Massimo, qui nous parle dans une optique esthétique et pertinente de cinéma, de musique et de jeux vidéo.

For our english readers, english version below.



Cerebra : Nous sommes très heureux d'avoir avec nous Confrontational ! Vous êtes deux sur scène mais c'est ton projet ?

Massimo : Oui, je suis avec mon ami Fabio Tallo qui m'accompagne en live. Le fait est que je fais tout tout seul en studio : je chante, je joue de la guitare, je compose et écris les paroles. Il m'a aidé pour les sessions que nous avons commencé en avril 2016, ça se passe très bien, j'adore Fabio ! Il n'est pas avec moi pour l'interview mais il vous dit « ciao » !

C: « Ciao » à lui alors ! Pour commencer, tu cites beaucoup d'influences et de références autour de ton univers musical comme The Sisters Of Mercy, Friedkin, Michael Mann, ce que je trouve génial car ce sont des noms nouveaux, on entend souvent la référence à John Carpenter dans cette scène.


M : John Carpenter est le parrain, la scène lui doit énormément et beaucoup de choses se sont créées sous son impulsion. Pour ma part, je prends le cinéma comme une inspiration globale. Je trouve que c'est intéressant d'avoir ce genre d'approche, que tout ne vienne pas de la musique. C'est comme ouvrir tes perspectives et pour moi ça fonctionne très bien. Michael Mann, William Friedkin et George Romero bien sûr. Et Lucio Fulci qui est italien, le parrain du gore.

C: Comment décrirais-tu ton background culturel ? Je pense que le cinéma est effectivement très important, dirais-tu que c'est ta première influence esthétique ?

M: Oui, quand j'étais adolescent, j'avais environ 14 ans et j'ai vu pour la première fois « Zombie» de George Romero ; et juste avant ça, j'ai lu mon premier Stephen King, « Le Fléau », et ça m'a vraiment marqué. Ca m'a ouvert l'esprit et peu après avoir vu « Zombie » j'ai écrit un petit script. Je voulais tourner un film mais c'est difficilement réalisable quand on a 14 ans ! J'en ai parlé à mes amis autour de moi et un ami m'a dit que je pouvais déjà écrire la bande originale du film. Je n'avais jamais fait de musique avant ça, juste un petit peu de synthé. Donc nous avons fait la bande originale pour ce film qui n'existait pas et nous voulions vendre notre bande originale pour rassembler le budget pour tourner le film... des rêves d'ados ! Mais ça a été un début et j'ai commencé la guitare à 17 ans, donc le cinéma a toujours été important pour moi.


Terminatar : Pour compléter cette question, j'ai vu que tu citais sur ton Facebook des groupes comme Killing Joke, Sisters Of Mercy, Red Lorry Yellow Lorry comme de grandes influences, cela m'a étonnée car ça reste de la musique électronique avec de vrais instruments. Quelle relation as-tu avec cette scène post-punk et gothique des années 80, et comment ces influences ont un impact sur ton travail ?

M : Je ne connaissais pas la scène synthwave avant la fin de l'année 2014. J'ai toujours adoré les années 80 et sa musique, c'est un esprit qui me parle. Une autre grande influence est Michael Jackson en grandissant. Je trouve qu'il y a des similarités entre la manière dont il faisait de la musique et les Sisters Of Mercy et leurs rythmiques grasses et lourdes. C'est une musique qui peut être très sombre et j'adorais ça. Surtout avec des groupes de post-punk comme Killing Joke. Donc ça a toujours fait partie de mes influences. J'ai une expérience professionnelle en tant qu'ingénieur son, et j'ai travaillé dans un studio à Prague où Killing Joke enregistrait son quatrième album, autour de 2009, 2010. Je viens d'un milieu où tout est joué avec des instruments. J'ai eu un groupe avant Confrontational mais ça ne s'est pas très bien passé. Je me suis retrouvé seul mais en gardant ma vision de musicien où tout est joué et je me suis orienté vers la musique électronique comme ça je pouvais être seul et plus indépendant. J'adore ce genre de sons et tout ce qui est dark.

T : Par exemple, tu utilises des vrais instruments quand tu composes ?

M : Tout à fait, mon instrument principal est la guitare. Je joue également du synthétiseur, j'ai quelques synthés, je joue de la batterie et de la basse. J'adore me faire plaisir en studio. C'est toujours un peu bizarre quand tu es tout seul, mais pour l'instant ça fonctionne bien. Peut-être que plus tard j'aurais plus d'instruments sur scène, actuellement Fabio m'aide en live sur les synthés et les contrôleurs, et ça fonctionne bien !

C : Tu cites également Akira Yamaoka dans tes influences, je suis un grande admiratrice car je pense qu'il a tellement apporté au jeu vidéo et à son esthétique. Quand on parle synthwave, on parle d'une scène très portée sur le retro-gaming, quelle est ta relation au jeu vidéo ?

M : C'est une question complexe pour moi ! En grandissant, et étant enfant unique, c'était chouette d'avoir tout cet univers (le jeu vidéo), j'y ai passé beaucoup de temps. J'ai grandi avec la Super Nintendo et la Megadrive, et après la Playstation. Il y a un jeu, « Splatter House II », vous le connaissez ? J'avais adoré, et sa bande originale réalisée par Eiko Kaneda. C'est une femme et j'ai essayé de chercher des infos sur elle sur le web, et je n'ai rien trouvé, je ne sais pas pourquoi. J'avais environ 10 ou 11 ans quand j'y ai joué la première fois, en 1992. Ca m'a terrifié ! L'histoire était folle, et les sons m'ont vraiment marqué. Donc ça a été l'une des premières influences pour tout ce qui est venu après. En grandissant, à 17 ans, tout en commençant à jouer de la guitare, j'essayais de jouer à Silent Hill, le tout premier en 99. Pour moi, c'est le meilleur de tous. Et Akira Yamaoka a rassemblé énormément d'influences : il y a du trip hop à la Portishead, un peu de Sonic Youth, des éléments plus noisy comme Psychic TV et Throbbing Gristle, c'était comme une fusion d'éléments indus avec plus de mélodie. Et j'ai trouvé ça vraiment fascinant. Et je pense que ça a joué énormément dans mon éveil musical. J'adore ce qu'il fait, et je trouve super qu'il prenne la guitare aujourd'hui. C'est une connexion intéressante, car aujourd'hui tout se mélange comme tu l'as dit dans cet attrait pour le retro-gaming. Je trouve ça bien, car c'est une connexion plus large, tout se rejoint.



T : Pour moi, Confrontational est vraiment un groupe singulier, pour la musique bien sûr, je trouve l'approche très atmosphérique. Mais également de par l'univers visuel : les pochettes d'albums sont de bons exemples. Pour moi ils sont plus minimalistes et sobres que Perturbator ou Dance With The Dead par exemple. Même si j'adore la musique, je me dis parfois que l'esthétique est too much, surtout quand des symboles occultes ou satanistes sont utilisés à tout-va. J'aimerais connaître ton avis sur la scène synthwave en termes d'aspects esthétiques ?

M : En premier, je souhaite préciser que Branca Studio a réalisé la pochette de A Dance Of Shadows, qui est le premier LP. J'adore Branca Studio, Pol Abran a été une vraie force créative pour concrétiser l'aspect visuel. L'album était déjà prêt quand j'ai choisi l'illustration, qui n'était pas pensée pour être une pochette d'album et qui était sur son Instagram. Et je l'ai trouvée parfaite ! Nous sommes entrés en contact et il a été d'une grande sympathie et tout est parti de là. J'ai fait le concept de la pochette de Kingdom Of Night, le nouvel album, et j'avais fait à Pol une ébauche à laquelle il a rajouté sa magie et tout s'est assemblé parfaitement. Comme tu l'as dit : classe, minimaliste, noir, d'une manière pas trop appuyée. Pour revenir à ta question, concernant la scène synthwave, je n'ai pas de problème avec les symboles et tout le reste, mais je te rejoins quand on peut trouver ça poussif, mais c'est juste une préférence personnelle. Honnêtement, je trouve que le travail de Fortifem pour GosT ou Carpenter Brut est génial. Perturbator travaille avec Ariel Zucker-Bull et je trouve super que chacun ait sa patte, ce qui est très important. Je trouve bien d'avoir tout cette communauté et rien de me dérange.


C: Tu viens d'Italie et plus précisément de Sardaigne. L'Italie est un pays bien connu pour son importance et son apport dans le film d'horreur et le film de genre. Je pense que c'est un pays qui a eu une grande influence sur les thèmes occultes. En quoi le fait d'être italien t'influence t-il ?

M : Honnêtement, dans l'héritage italien, il y a une culture de la peur, et ça vient du fait que les réalisateurs, directement ou indirectement, utilisent cette culture. Bien sûr, il y a les grands noms comme Argento, Michele Soavi et Fulci qui pour moi est vraiment un grand nom. Il est parti du giallo et du film noir, pour arriver à du film d'horreur gore, en faisant des choses très extrêmes. Il a cassé des barrières, d'une manière similaire à Romero et Carpenter. Ils ont été des pionniers selon moi, ils avaient une attitude agressive si on y réfléchit. Fulci était conflictuel (NDT : "confrontational" en anglais), il nous montrait des choses extrêmes à l'écran. Et il n'a pas été très bien accueilli en Italie à l'époque, mais ça me conforte dans l'idée qu’aujourd’hui les gens tiennent compte de son travail. Il y a également une atmosphère sarde, surtout dans ma ville natale Cagliari. C'est un peu bizarre, mais il y a à Cagliari la plus grande nécropole de toute la mer Méditerranée, qui est la nécropole de Tuvixeddu. Ma maison est sur la même colline et a été en fait construite sur ses ruines. En grandissant là-bas, il y avait une réelle atmosphère sombre. J'ai essayé de rendre hommage à tout ça sur le nouvel album Kingdom Of Night en particulier. Car mon studio est là bas et on peut vraiment le sentir dans l'atmosphère. Et tout ça s'est transmis dans les chansons, et j'ai énormément créé à partir de cette ambiance.

T : En Italie, on peut également retrouver ce côté giallo dans la scène heavy metal des années 80, avec des groupes comme Death SS ou Bulldozer. Es-tu familier avec cette scène et est-ce que tu écoutes du metal ?

M : Je suis un grand métalleux ! J'ai écouté énormément de metal. Je ne connais pas énormément la scène italienne, mais bien sûr je connais Death SS et les folies de Paul Chain ! Bulldozer aussi, et je crois que j'ai un ami qui est bassiste pour eux actuellement. C'est un tout petit milieu et ça a été fluctuant au fil des années. Mais le metal est très important. Et c'est étonnant comme aujourd'hui tout se rejoint. On peut le voir dans la scène synthwave et retrowave, dans l'esthétique mais aussi dans le son. Si on pense à Dance With The Dead, ce qu'ils font avec leur remix de Metallica, ils mettent des grosses guitares en avant, j'adore ça. Et ils ont amorcés beaucoup de choses avec ça et c'est super. Pour moi, écouter du metal était surtout intéressant pour les paroles, donc je suis vraiment fan de groupes comme les Californiens de Sadus, Death et Prong.


C : Quels sont les projets pour Confrontational ?

M : Le nouvel album sort le premier octobre. Nous avons sorti deux singles, le premier était "Stand Your Ground", sorti le 1er septembre, et Tony Kim (Dance With The Dead) joue le solo dessus. Le deuxième est "Keep Faith" sur lequel nous avons Hélène de Thoury de Hante, le groupe français de coldwave que j'adore. Les deux singles ont été présentés en vidéo sur New Retro Wave, et également sur postpunk.com et bloodydisgusting.com. Nous avons fait toutes ces avant-premières exclusives en même temps. Nous avons eu d'excellents retours, nous allons de l'avant et nous avons un troisième single qui va sortir, mais je ne vais pas gâcher la surprise ! L'album sort le 1er octobre et après j'espère avoir plus d'opportunités pour faire plus de concerts. Je suis très reconnaissant de jouer à Lyon une deuxième fois et le Synthzilla est un super festival, je suis très heureux et fier d'être ici.

C : Merci beaucoup !

M : Merci à vous.

Retrouvez aussi l'audio de cette interview ici.

Interview réalisée en face-à-face par CereBra et Terminatar.

Photos par Damien Renard.

Confrontational sur Facebook, Twitter, Soundcloud, Instagram et Bandcamp.


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Cerebra: Nice to have you! Today we only have one member of Confrontational?

Massimo: Yeah, because I'm here with my friend Fabio Tallo who is helping me out. But the thing is I do everything by myself, I do everything in the studio alone: sing, play the guitar, compose, write lyrics. And he's been helping me out for the sessions we've been starting around April 2016, it's going great, I really like the guy, so it's going good! He's not gonna be here now but he says "ciao'!

C: Ciao to him then! So first of all, you name various influences and references around your musical universe like The Sisters Of Mercy, Friedkin, Michael Mann, which I think is really good, to hear something new, not always John Carpenter, who is great but...

M: He's the godfather you know, John Carpenter, a lot of stuff starts from here and the movement right now. But you know, the thing is, I take it as an inspiration: cinema, globally. I think it's nice to have that kind of approach, when you're doing stuff and it's not just coming from the music. It's like widening your views and it works for me, so that's cool... Michael Mann, William Friedkin, George Romero of course. And Lucio Fulci, who is Italian, godfather of gore.

C: How would you describe your cultural background? I think cinema is really important. Would you say it's your first aesthetic influence?

M: I would say that. The thing is back when I was a teenager, I was like 14 year old, I saw "Dawn Of The Dead" by Romero for the very first time, and a little before that, I read my first Stephen King book, which was "The Stand", and it blew me away. It opened up like a lot of things for me, after that I saw "Dawn Of The Dead" by Romero it just inspired me so I wrote a little script. I wanted to shoot a movie but it was not doable when you're 14! So I asked around to some friends, and a friend was like: "You know what, if you wanna do the soundtrack we could give it a try." I didn't play before that, I knew a little bit of keyboards but I didn't really know how to play. And so we did this soundtrack for this movie that did not exist, and we wanted to sell the soundtrack to get the funds to get the movie done, you know... teenagers! And so I picked it up from there and I started guitar when I was 17 year old, and cinema has always been really important over there. So, cinema is good.

Terminatar: To complete the question, we saw on your Facebook page you quote bands like Killing Joke, Sisters Of Mercy, Red Lorry Yellow Lorry, as big influences, and in a way it kind of suprised me because it remains electronic music with true instruments. So I'd like to know what kind of relation you have with that post punk and goth scene from the 80's, and how those influences impact your work?

M: The thing is I didn't know anything about the Synthwave scene before late 2014, which is like two years ago, something like that. I've always loved the 80's, I just loved the music. I come from the spirit, another big influence is Michael Jackson, growing up. I find there's similarities between the way he did stuff, and it's kind of weird but the Sisters Of Mercy have these big snares, and it's dark. It can get dark around there and I just loved that. Especially whit post-punk like Killing Joke. So it's always been an influence over there. I have a background as a sound engineer, and I worked in a studio where Killing Joke were recording in Prague, the fourth record, this was around 2009, 2010. I come from that kind of background where everything is played. I had a band before this, but it didn't go that well. I just ended up all by myself but I kept that attitude, but let's go for the electronic so I can be more by myself you know, independant. I love that kind of sound, the dark stuff it's really good with me.

T: And for example, do you use true instruments when you create music?

M: Absolutely, my main instrument is guitar. I play keyboards, I have some synths, I play drums, I play bass. I just love to have fun in the studio. It's kind of weird when you're on your own, but it just works for now. Maybe later on, we'll have more instruments on stage too, right now Fabio is helping me with the synths and keyboards, so... it works!

Cerebra: You named also Akira Yamaoka in your influences, I'm a huge fan because I think he's done so much for aesthetic and video gaming. We're talking about Synthwave which is really retro-gaming oriented, so what is your relation with video gaming?

M: This is kind of a tricky question for me! Back then, growing up, it was really nice to have that universe for me, cause I'm a only child, so I just spent a lot of time there. I grew up with the Super Nintendo and the Megadrive, and then later on the Playstation. There is a game called "Splatter House II", you know that one? I just loved it, there's this soundtrack which was done by Eiko Kaneda, apparently she is a woman, I've been trying to look up for some background for her, couldn't find anything online, don't know why. I think I was about 10, 11 year old when I played the first time, in 1992, 1993. It freaked me out! The story was crazy, and those sounds really resonnated in me. So that was one of my primary influences, for all that came after that. And then growing up, 17 years old, I got the guitar while I was trying to play Silent Hill, the very first one, in 1999. To me, that's the very best one. And Akira Yamaoka, what he did, has put together a lot of different influences: you have trip hop like Portishead, you have Sonic Youth a little bit, more noisey stuff like Psychic TV, like Throbbing Gristle, it was kind of an industrial merge with more melody. And I found it really fascinating. And I think that somehow has also been a huge part in my upbringing. I really love what he does, and it's also cool that he shreds the guitar right now. And it's kind of an interesting connexion because right now, it comes together with everybody being, like you mentionned it, in the retro gaming thing. It's cool, it's especially nice for me, because it's a broader connexion, it all come together now.

T: To me, you're a very unique band, in that scene, for your music of course, I find the approach is very atmospheric. But also through your visual universe: your cover arts are good examples. To me, they're more minimalist, sober, classy than you know Perturbator, Dance With The Dead or GosT covers. Even if I love the music, sometimes I say to myself that it is too much. Especially when satanist and occult symbols are used. I'd like to know what is your point of view on the synthwave scene in terms of visual aspects?

M: The first thing I gotta say is Branca Studio did the cover art for A Dance Of Shadows, which is the first LP. I love Branca studio, Pol Abran, it's been a driving force into making the visual things come together. I had the album ready when I chose the cover, but I saw it the first time, he didn't use it as a cover already, he had it on his Instagram page. And I was like, this is perfect! So, we got in touch and he was so good, so gracious to me, so we picked it up from there. And it was a total bless. And I did the concept for Kingdom Of Night, which is the new album coming out, and I did like a layout for him and he worked his own magic on it and it came together perfectly. Like you said: classy, minimalist, and noir, in a way that doesn't give too much a way you know. Coming back to your question, the synthwave scene to me, I don't have a problem with the symbols and all of that stuff, I'm with you when it comes to having a little bit over the top. But it's just a personal preference. Honestly, I think what Fortifem is doing for GosT is wonderful, for Carpenter Brut as well. And Perturbator is working with Ariel Zucker-Brull, and it's kind of cool that everybody does his own unique thing, which is so important. When you come up with something that's your own, to me that's good. I love the synhtwave scene, I mean it's good to have this community.

C: You come from Italy. And I think Italy is well known for its importance in horror movies, genre movies like giallo and stuff like that. So I think it's a country that had a great influence on occult themes. So in which being italien does influence you?

M: Honestly, in the heritage, there is a culture of fear, and it comes off in the way some directors, directly or indirectly, use that. Of course, you have the very big names like Argento, Michele Soavi, and Fulci, for me is a really big name. He went all the way from giallo and noir, to full time horror and gore, doing really extreme things. And he broke boundaries, in a way not too distant from the way Romero and Carpenter. They were pioneers for me, they had a confrontational attitude if you think about it. Fulci was confrontational, he showed us things on the screen, it was crazy. And the fact that at the time he wasn't very well received especially in Italy, but it comforts me that right now, people are taking notice of that, it's like a good time right now for that. There's a lot of Sardinian atmosphere to me, especially in my hometown of Cagliari. Because - it's gonna be weird - there's the largest necropolis in the whole Mediterranean sea in Cagliari, it's called the necropolis of Tuvixeddu. My house is on the same hill, and it was built on those ruins actually. Growing up in there, there was an atmosphere of darkness. On this new album Kingdom Of Night especially, I tried to pay tribute to that. Because my studio is right there and you can really feel it in the environment around me. It just communicates itself through the songs somehow, and I created a lot of that atmosphere to this kind of influence. So it starts from there I think.

T: In Italy, we can also find the giallo spirit in the heavy metal scene from the 80's with bands like Death SS and Bulldozer. Do you know that scene and do you listen to metal music?

M: I'm a big metalhead. I used to listen to a lot of metal. I'm not too familiar with the Italian scene, of course I know Death SS, Paul Chain being totally crazy! Bulldozer as well, I think a friend of mine plays bass with them right now. It's a small scene over there and over the years, it's been on and off and on and on again. But metal is important. And it's weird it's all coming together right now. You can see that in the synthwave thing and retrowave, as far as aesthetics go, as well as sound. If you think about Dance With The Dead, and what they're doing with remixes of Metallica, they bring a lot of guitar upfront, I love that, they broke a lot of ground with that, and it's nice. For me listening to metal was interesting for the lyrics. So I'm really big into bands like Sadus, from California, Death, you know, and Prong too.

C: What are the next projects for Confrontational?

M: The new album is coming out on October 1st. We have two singles coming out, the first one was on September 1st, it was "Stand Your Ground", on which we have Tony Kim playing the solo. The other is "Keep Faith" on which we have Hélène De Thoury from Hante, the French band, coldwave band, I love her. The two singles came up on New Retro Wave as videos, as well postpunk.com and bloodydisguting.com. We did these exclusive premieres together. The reception is very cool, we're moving foward, we're gonna have one more single coming out, I'm not gonna spoil the surprise! And the album is coming out October 1st, and after that I hope to have the possibilities to play more liveshows. So I'm really grateful to be here in Lyon once again, Synthzilla is just a wonderful organization and I'm really proud and happy to be here.

C: Thank you so much!

M: Thank you!