Par cet acte, les G-Spots déclarent leur indépendance. Par rapport à qui, à quoi ? En deux mots : Radio Metal.
Une telle déclaration peut être vue comme un acte violent. L'Histoire l'a souvent démontré. Il s'agit bien souvent d'un arrachement, d'une coupure. Ce n'est pas le cas ici. La séparation se fait sans heurt ni douleur.
Déclarer son indépendance, c'est aussi déclarer que l'on n'a plus besoin de cette entité tutélaire, nourricière parfois, plus grande que nous, mais qui ne nous ressemble plus tellement. Qu'il est temps de sortir d'un état juvénile, larvaire, pour s'envoler vers un nouvel état, évoluer pour entrer dans un nouvel âge et dévoiler son potentiel.
Radio Metal a accueilli et abrité notre expérience pendant plus de trois années, depuis le temps où nous n'étions qu'une "Ligue de Mélomanes". Pour cela, nous les remercions. De fait, RM a toujours été un média ouvert à la diversité. Néanmoins, il nous semble peu à peu que notre éclectisme va au-delà de ce que son public a l'habitude d'ingérer, car n'oublions pas que c'est un média qui s'adresse d'abord aux amateurs d'un genre particulier.
Mais nous ne les rejetons pas non plus. Nous voulons nous adresser à eux mais aussi à tous les autres, ainsi que nous l'avons toujours fait. Conséquence de cela : il nous faut sur notre propre terrain rassembler notre propre audience. Permettez donc que nous usions d'un vieux dicton : mieux vaut un petit chez soi qu'un grand chez les autres. Nous en faisons pour le moment notre credo. Nous ne manquons pas d'ambitions et nous voulons juste qu'elles se réalisent depuis un lieu qui nous appartient.
Mais, concrètement, que vont devenir les G-Spots s'ils n'animent plus d'émissions sur Radio Metal ? N'entendrez-vous plus les suaves feulements de l'Amiral Animal ? Les déclamations passionnées de CereBra ? Les jeux de mots foireux du Sgt Fractal ? Ne vous en faites pas ! Les G-Spots restent groupés et leurs voix continueront à se faire entendre. Nous avons un plan.
La première étape de ce plan, vous l'avez sous les yeux : un blog remis à neuf, réaménagé, réorganisé avec (très bientôt) de nouvelles rubriques. Celles-ci reflèteront notre nouvelle orientation au fond guère différente de ce que nous faisions précédemment. Car, oui, vous continuerez de nous entendre dans des podcasts (bien plus courts et donc bien plus concentrés), vous pourrez même nous voir dans des vidéos (notre cher HackerGroove n'en est pas encore à sa dernière chronique), vous pourrez toujours nous lire dans des articles, dossiers, interviews, suivant des thèmes mensuels (un mode de fonctionnement que nous gardons encore) ou des sujets libres.
Tout cela vous paraît déjà familier si vous nous suivez assidument depuis nos débuts. La différence est que nous ne nous disperserons plus entre deux médias (Radio Metal et ce blog), que, ne divisant plus nos efforts sur deux fronts, nous pourrons multiplier nos réalisations en un seul lieu.
Pour finir, nous souhaitons réaffirmer ici notre philosophie, notre ligne directrice : explorer, aimer et faire aimer la musique du Grouik au Groove, et en sens inverse, en perpendiculaire et en missionnaire pour stimuler à grands renforts de bombes supersoniques la première des zones érogènes : votre cerveau. Car, plus que des puristes, nous préférons être vus comme des poristes. Guère enclins à ancrer les choses dans des cases, nous trainons bien souvent de pore en pore, où mouillent des navires musicaux qui se moquent des frontières de genre, qui, plus ou moins bien amarrés, s'interpénètrent avec douceur ou fracas. Nos premiers méfaits, nous les avons commis dans la rue des transgenres, des fusions artistiques. Du Grouik au Groove, c'est notre devise, car des musiques extrêmes aux rythmes funky, le chemin peut se prendre dans un sens comme dans l'autre et est souvent bien moins long qu'on ne le croit.
N'ayez pas peur, suivez nous sur ce chemin car, pour citer Alice Cooper, nous voulons vous souhaiter la bienvenue dans cette nouvelle ère qui, on l'espère vous correspondra autant qu'elle nous correspond : "Welcome to my nightmare, I think you're gonna like it, I think you're gonna feel you belong. A nocturnal vacation, unnecessary sedation, you want to feel at home 'cause you belong. Welcome to my nightmare, whohohohoho..."