Qu'est-ce que les musiciens ont absolument tous en commun ? L'amour de la musique ? Quand on voit comment la médiocrité de certains porte atteinte à celle-ci, ce n'est sans doute pas un fait absolu. Ils connaissent la musique ? Voir réponse précédente. L'indéniable vérité, c'est qu'ils viennent tous de l'utérus de leur mère, qu'ils en ont jailli, qu'ils ont poussé petit à petit et ont été des enfants !
Pour la première fois cette année, notre équipe vous
aura offert son bilan musical de l'année, chaque animateur de l'émission à
la fois, avec un petit Top 5. Après CereBra, Captain Nightfly, Sgt Fractal et Terminatar (sans oublier le Top cinéma d'animation du Docteur Slapstick) c'est au tour de notre Suprême Leader l'Amiral Animal de désigner ses champions musicaux de 2015.
Même s'il est un grand dénicheur de curiosités musicales, le Docteur Slapstick, sa spécialité, c'est avant tout le cinéma d'animation et, s'il n'a pas tellement fureté en 2015 chez les disquaires, vous pouvez être certains qu'il a usé les fauteuils des salles obscures pour en revenir avec le palmarès des meilleurs films d'animation de l'année passée.
Cet article est un complément de l’émission Another World.
La rétrospective d’un artiste constitue toujours l’occasion de dresser une structure globale sur une carrière avec ses évolutions, ses différentes périodes et ses égarements… bref, de visualiser le parcours avec ses aspérités. Une fois ce premier dégrossissement fait, chaque partie est alors disséquée et c’est ainsi que l’on peut dégager un autre registre : celui des sorties de route. Soit l’album ou le titre à part qui détone tellement par rapport au reste de l’œuvre qu’il ne peut que susciter la fascination… ou la consternation, c’est selon. Le rattachement se fait plus flou, plus incongru, et l’on a l’impression de basculer dans un autre monde.
Et pour peu que cette incongruité traite précisément d’un autre monde, quoi de mieux que de se pencher sur un OVNI musical… de Nino Ferrer.
J’aurais souhaité écrire cet article au présent. Notre équipe souhaitait vous offrir, à l’occasion de la sortie de Blackstar,
un mois Bowie. Et pour ma part, je souhaitais vous parler de l’image,
des images de Bowie, le personnage, le musicien, le performer, l’acteur.
Nous n'avions pas prévu de rendre hommage de cette façon à David Bowie. Il y a trois jours nous étions dans l'euphorie de la réception de son cadeau d'anniversaire, son dernier album Blackstar, une merveille encore à l'avant-garde de toute la scène rock et pop actuelle, et dans la célébration de ses 69 ans dont près d'un demi-siècle au service de l'Art.
Ce matin, ce fut la douche froide :"David
Bowie est mort paisiblement aujourd'hui [10 janvier 2015] entouré par sa famille après une courageuse lutte de 18 mois contre le cancer."
Voici les quelques mots que notre équipe a su prononcer malgré l'abasourdissement provoqué par cet événement.
Qu'est-ce qu'un producteur ? Vous pensez le savoir ? Ou non. Vous diriez que c'est juste un type avec des compétences techniques que des musiciens engagent pour les accompagner en studio, pousser quelques boutons, leur dire quand la prise n'est pas bonne ? Eh bien, c'est beaucoup plus que ça.
Nous avons donc pris soin de mieux définir le rôle de ces hommes et femmes (plus nombreuses qu'on ne le pense dans ce métier) dans la naissance d'un album en rendant hommage à leur travail à travers les œuvres auxquelles ils ont apporté leur patte.
Bonne écoute et, rappelez-vous, ne faites pas attention au "Bruit de Fond" !
Playlist :
Motörhead - Claw (album Orgasmatron, 1986)
Arcana - Circles Of Hell (album Arc Of Testimony, 1997)
Toshinori Kondo, Eraldo Bernocchi & Bill Laswell - Called (album Charged, 1999)
The Beatles - The Long And Winding Road (album Let It Be... Naked, 2003)
Kate Bush - Waking The Witch (album Hounds Of Love, 1985)
Prince & The Revolution - I Would Die 4 U (album Purple Rain, 1984)
Tool - Intolerance (album Undertow, 1993)
Anaal Nathrakh - Anaal Nathrakh (album Total Fucking Necro, 2002)
Anaal Nathrakh - Post Traumatic Stress Euphoria (album Passion, 2011)
Fukpig - Bombs Of War ; Mother Nature's Tears (album Spewings From A Selfish Nation, 2003)
Blacklodge - T.A.O.S. (album Login: SataN, 2003)
Converge - Distance And Meaning (album Jane Doe, 2001)
Kvelertak - Fossegrim (album Kvelertak, 2010)
Torche - Barrier Hammer (album Restarter, 2015)
Avril - The Date (album That Horse Must Be Starving, 2002)
Nouvelle Vague - I Just Can't Get Enough (album Nouvelle Vague, 2004)
Michel Colombier - Earth (album Wings, 1971)
Serge Gainsbourg - Breakdown Suite (bande originale du film Si J'étais Un Espion, 1967)
Brian Eno - Baby's On Fire (album Here Come The Warm Jets, 1974)
Killing Joke - The Hum (album Revelations, 1982)
Pour la première fois cette année, notre équipe vous
offre son bilan musical de l'année, chaque animateur de l'émission à
la fois, avec un petit Top 5. Après CereBra, Captain Nightfly et Sgt Fractal, c'est au tour de notre dernière recrue Terminatar de prononcer son jugement dernier sur 2015.
C'est son anniversaire et pourtant c'est David Bowie qui nous fait un fabuleux cadeau : le jour même de ses 69 ans, il sort son 26e album, Blackstar, sortie quasi surprise de ce début d'année 2016 puisque annoncée seulement trois mois auparavant sans le moindre barouf préalable quant à son enregistrement. Et parce qu'après les dix années d'attente entre Reality et The Next Day - opus qui sonnait presque comme un testament, ressassant le passé, comme un salut de la main depuis la fenêtre en verre fumé d'une limousine à peine baissée avant de repartir dans sa retraite new-yorkaise - s'attendait-on à ce que trois ans seulement après il revienne avec un nouveau disque ?
Pour la première foiscette année, notre équipe vous
offre son bilan musical de l'année, chaque animateur de l'émission à
la fois, avec un petit Top 5, et c'est au tour du Captain Nightfly de vous projeter ses disques surpuissants.
Pour la première foiscette année, notre équipe va vous offrir son bilan musical de l'année, chaque animateur de l'émission à la fois, avec un petit Top 5, en commençant par CereBra.
Auditrices, auditeurs, je vous ai compris ! Enfin, non, car je n'ai reçu aucun message. Pas de carte de vœux, pas même un SMS d'encouragement. Ha si ! Un... mais c'était ma mère. Eh bien, je l'ai compris ! Mais je n'ai pas répondu. Mais je vous réponds à vous. Vous qui n'avez rien demandé. Et c'est très bien ainsi. Vous ne réclamez rien, c'est donc que vous êtes satisfaits.
Eh bien, moi pas ! Car jamais je ne commencerai... nous, en tant qu'équipe, ne commencerons une nouvelle année, un nouveau cycle, en étant pleinement satisfaits du travail déjà accompli. Tout reste à faire. Tout est toujours à refaire. Faisons table rase du passé car le meilleur est à venir. Et si vous en doutez, dites vous au moins que le pire a encore des chances de s'éteindre. Bon, oui, c'est vrai, des choses encore pires peuvent toujours arriver : l'avènement des machines, une pandémie de biebermania maligne, un remake d'Highlander 2, un reboot de Matrix, un nouvel album de démos pourries de Kurt Cobain...
Alors, soyez certains que moi, Amiral Animal, allié à toute mon équipe de G-Spots, nous lutterons en 2016 contre de tels actes de vandalisme artistique. Oui sûrement, intensément. Mais aussi contre tout ce qui fracture nos tympans et qui nourrit autant le repli en position fœtale causé par des chocs musicaux et esthétiques que certaines années terribles ont déjà pu nous servir par le passé.
Mais tout n'est pas que lutte. Il y a aussi de grands chantiers à prévoir et je fixe donc l’objectif qu’aucune oreille ne soit sans musique et qu’aucune musique ne demeure sans oreille. Et ce grâce à l'effort de tous. Et je suis convaincu que nul ne renâclera à cette tâche. Car nous sommes habités par un sentiment que nous partageons tous. Ce sentiment, c’est l’amour de la musique, qui s’accomplit dans l’ouverture au monde, dans le respect des autres, dans la confiance en l’avenir, l’avenir de la création et jamais dans le repli, la fermeture, la discrimination ou la nostalgie. Même si certains machins, c'est quand même bien de la fiente.
Enfin, je tiens à renforcer un point et confirmer que notre programme est toujours le même, bien qu'en même temps chaque année il se renouvelle : toucher au point G musical de chacun, agir sur celui-ci continuellement avec cœur et conviction afin de jouir, jouir et jouir encore de tout ces sons conducteurs de plaisir autant physique que cérébral tant que les griffes de la Mort ne nous auront pas arrachés à ces flux électriques qui nous traversent si délicieusement.
NB : Toute ressemblance avec un discours politique prononcé deux jours plus tôt est purement fortuite.
