Caché à l'écart du circuit habituel des salles de l'agglomération lyonnaise, le Jack Jack, salle de concerts insérée dans la MJC Louis Aragon de Bron, accueillait le 22 octobre 2016 les porte-étendards d'une scène émergée du cyberespace il y a seulement une poignée d'années : la synthwave (ou retro-synthwave).
Une demi-douzaine de représentants du genre, avec en tête l'un des plus fameux, GosT, étaient réunis pour la deuxième édition du Synthzilla, premier festival français de synthwave et chiptune, au lendemain d'une première journée consacrée au jeu vidéo indépendant, aussi lié à ce style musical.
N'ayez pas peur du gros lézard et venez faire la bagarre, on vous raconte tout ça.
Si notre équipe était déjà montée à l'assaut du Jack Jack depuis quelques heures pour commencer à récolter les interviews de tous les artistes présents, c'est à 19h que les portes sont ouvertes au public pour le show.
Ouverture avec Surgery Head. Les pochettes d'albums de l'Irlandais rappelaient déjà l'imagerie gore de certains fameux groupes de death metal et son spectacle enfonce le clou. La tête enroulée dans des bandelettes, du sang dégoulinant sur sa poitrine, il a tout l'air d'un zombie sous speed mis en transe par sa musique. Le montage vidéo projeté sur l'écran géant derrière lui pioche aussi allègrement dans des séquences hémoglobine et tripaille, mutilations et démembrements, sans oublier quelques apparitions démoniaques issues de tout un éventail de films de genre, d'animation japonaise et... c'est tout. Au bout de cinq minutes, le montage tournera en boucle, sans grandes variations, jusqu'au bout du set. Les compos égrènent aussi le B-A-BA dark/synthwave avec surtout à la base du gros son pour faire remuer les foules. Et mine de rien ça marche : le public commence à se mettre en jambes et à danser. Probable que nul ne se sera autant éclaté que l'artiste lui-même qui, dans son agitation, a dû abandonner ses bandelettes. Il repartira avec quelques applaudissements ; le public est prêt à profiter jusqu'au bout de cette soirée.
DANIEL DELUXE (Bandcamp - Soundcloud - Facebook)
On enchaine avec Daniel Deluxe qui pour son premier live show fut étonné de recevoir un tel accueil chaleureux de la part du public. Venant de la scène électro, le travail soigné de son dernier album Corruptor n'a pas manqué de séduire les fans de synthwave. C'est dans cette optique que le set se déroule, entre rythmes dansants, ambiance sobre mais efficace et le tout illustré à l'écran par des références distinguées et de sublimes images de synthèse en accord avec l'imagerie de l'album et dans ce que la synthwave a de meilleur. Une prestation tout en finesse qui nous a fait remuer le popotin avec plaisir.
CHRISTINE (Bandcamp - Soundcloud - Facebook)
Après le tabassage en règle signé Daniel Deluxe, retour à la bagarre avec Christine, duo français actif dans la scène électro depuis 2010. Je dis bagarre, mais c'est par pur goût de la formule car la musique de Christine, plus complexe qu'elle n'y paraît de prime abord, s'est révélée être beaucoup plus nuancée stylistiquement parlant que certains autres artistes estampillés synthwave présents lors de la soirée - je pense surtout à Daniel Deluxe et à GosT.
Avec ses rythmes
syncopés, ses compos redoutables d'efficacité et le montage vidéo
bourré de références cinématographiques très variées projeté
derrière eux lors de leur prestation, Christine a offert au public
du Synthzilla Festival un show audio et visuel très énergique,
ultra calé et, il faut le dire, complet. Un groupe à suivre donc!
DANIEL DELUXE (Bandcamp - Soundcloud - Facebook)
On enchaine avec Daniel Deluxe qui pour son premier live show fut étonné de recevoir un tel accueil chaleureux de la part du public. Venant de la scène électro, le travail soigné de son dernier album Corruptor n'a pas manqué de séduire les fans de synthwave. C'est dans cette optique que le set se déroule, entre rythmes dansants, ambiance sobre mais efficace et le tout illustré à l'écran par des références distinguées et de sublimes images de synthèse en accord avec l'imagerie de l'album et dans ce que la synthwave a de meilleur. Une prestation tout en finesse qui nous a fait remuer le popotin avec plaisir.
CHRISTINE (Bandcamp - Soundcloud - Facebook)
Après le tabassage en règle signé Daniel Deluxe, retour à la bagarre avec Christine, duo français actif dans la scène électro depuis 2010. Je dis bagarre, mais c'est par pur goût de la formule car la musique de Christine, plus complexe qu'elle n'y paraît de prime abord, s'est révélée être beaucoup plus nuancée stylistiquement parlant que certains autres artistes estampillés synthwave présents lors de la soirée - je pense surtout à Daniel Deluxe et à GosT.
Alors oui, Christine fait
partie de ces groupes qui surfent sur la vague rétro, en jouant avec
des codes et des références - cinématographiques pour la plupart -
qui vont bien évidemment parler aux amateurs du genre. Mais là où
Christine se démarque, c'est dans sa façon finalement très funky
d'aborder ce type de musique électronique. Plus motivé par un
brassage d'influence très variées que par un son crado et des
rythmes qui tabassent et donnent envie de péter des arcades – cf
GosT -, Christine a insufflé à cette soirée une bonne dose de
groove, et ça, ça fait franchement du bien. Pas si étonnant donc
d'apprendre lors de l'interview qu'ils ont eu la gentillesse de nous
accorder – disponible très prochainement sur le blog - que ces deux là
trimballent derrière eux un important background tout droit hérité
du hip-hop des années 90. Après un excellent featuring avec Mykill Miers
sur l'EP Brand New Furies, Christine a récemment sorti "Drama", un
nouveau morceau en collaboration avec T La Rock, figure
incontournable du hip-hop old-school et accessoirement cofondateur du
très fameux Def-Jam Records. C'est pas qu'un peu la classe.
DYNATRON (Bandcamp - Soundcloud - Facebook)
Après des set des plus endiablés, il est temps de passer à quelque chose de plus calme. C'est ainsi que Dynatron entre en scène pour une toute première prestation live de haute volée. C'est dans une ambiance sobre et feutrée qu'il nous propose un show calibré sur son album Aeternus, tout aussi agréable à apprécier en live qu'en écoute chez soi. Un voyage dans l'espace, de l'ascension en puissant crescendo avec "Aeternus Theme" jusqu'au vide intersidéral de "The Outer Rims of Traversed Space", le public se sent propulsé aux confins de la galaxie pour ensuite se laisser dériver lentement en contemplant la force et la sérénité cosmique. C'est un voyage vers des contrés inconnues et ravagées "Travelling The Wastelands" et d'un retour précipité. L'accompagnement vidéo n'est pas en reste puisque celui-ci nous représente les puissants décollages de fusées et nous fait contempler les sublime visions artistiques des galaxies avoisinantes. Un doux appel aux rêves d'astres lointains et à la découverte d'autres mondes.
Parmi les artistes les plus attendus ce soir par notre équipe, El Huervo ne se situe pas très loin du haut de la liste. Coïncidence : il se place justement avant la tête d'affiche et se produit quasiment à l'heure où celle-ci devrait monter sur scène.
El Huervo, c'est-à-dire Niklas Akerblad au contrôle de l'électronique et aux percussions, et Dennis Wedin à la basse, était déjà à part dans la programmation de de ce soir. Son univers haut en couleurs, psychédélique, loin des néons Eighties ou des références horrifiques ou occultes, n'invoquera en outre aucun mur du son contre lequel se jeter, ni de grands renforts vidéo (principalement un artwork tournoyant qui servira de backdrop animé sur écran géant) pour détourner l'attention. Et c'est donc circonspect que le public prend place devant le spectacle offert par le duo. En fait, l'occupation de la salle se sera bien réduite pour ce set. Soit pour s'économiser avant GosT, soit, pour certaines personnes soumises aux horaires de transports en commun, par souci de ne pas manquer le dernier bus.
Tout commence telle une veillée autour d'un feu de camp simulé par un dispositif lumineux. Deux hommes, comme isolés au milieu du désert, enroulés dans des couvertures aux motifs méso-américains, semblent attendre que le peyotl fasse effet. Ils s'endorment et la musique démarre.
Et la transe démarre.
Niklas Akerblad ne touchera guère à ses machines. En fait, il ne cherchera même pas à avoir l'air de jouer la partie électronique de sa musique. Posé à deux mètres de son ordinateur, assis sur un cajon, des clochettes accrochées aux pieds, il avait déjà tout d'un hippie cosmique, il ne fait qu'enfoncer le clou avec cet équipement. Mais si son acolyte Dennis Wedin se chargera essentiellement d'ajouter la nappe de basse à ses compositions, Akerblad ne se contentera pas de ne faire que taper en rythme des mains et des pieds. Il cherche clairement à atteindre par la musique un autre état, un autre niveau de perception. Il n'est même pas certain qu'il ait cherché à convaincre qui que ce soit de sa virtuosité avec son tambourin ou ses autres instruments rudimentaires.
Alors que sommes-nous allé voir là si ce n'est la représentation d'un musicien ? Eh bien, une performance. Celle d'un artiste totalement habité par son art, qui vit par et pour celui-ci, dans son corps et dans son âme. Un artiste qui se sera mis à nu, au propre comme au figuré puisqu'il se sera peu à peu détaché sous nos yeux de ses attaches matérielles et terrestres, quittant T-shirt, puis pantalon, pour finir en caleçon, se laissant plusieurs fois tomber au sol, comme s'il avait abandonné son enveloppe charnelle, pendant ou à la fin d'un morceau. Des noms comme Jim Morrison ou Iggy Pop (et aussi Charles Manson mais pour des raisons plus superficielles) viennent à l'esprit en l'observant. Des personnages à la force magnétique et animale. Nul doute que sur scène, cela ressort et frappe le public qui émerge sans doute stupéfait d'un spectacle tellement en marge de ce qu'il était venu chercher. Mais un public qui ne manque pas d'applaudir comme il se doit cette prestation.
Alors que sommes-nous allé voir là si ce n'est la représentation d'un musicien ? Eh bien, une performance. Celle d'un artiste totalement habité par son art, qui vit par et pour celui-ci, dans son corps et dans son âme. Un artiste qui se sera mis à nu, au propre comme au figuré puisqu'il se sera peu à peu détaché sous nos yeux de ses attaches matérielles et terrestres, quittant T-shirt, puis pantalon, pour finir en caleçon, se laissant plusieurs fois tomber au sol, comme s'il avait abandonné son enveloppe charnelle, pendant ou à la fin d'un morceau. Des noms comme Jim Morrison ou Iggy Pop (et aussi Charles Manson mais pour des raisons plus superficielles) viennent à l'esprit en l'observant. Des personnages à la force magnétique et animale. Nul doute que sur scène, cela ressort et frappe le public qui émerge sans doute stupéfait d'un spectacle tellement en marge de ce qu'il était venu chercher. Mais un public qui ne manque pas d'applaudir comme il se doit cette prestation.
N'oublions pas de noter que le duo a profité d'un de ses morceaux pour rendre un hommage à l'artiste Steve Dillon (illustrateur sur des comic-books comme Preacher ou Hellblazer au côté de l'auteur Garth Ennis, ou pour le fameux hebdomadaire 2000 AD), décédé le jour même.
GOST (Facebook - Bandcamp - Soundcloud)
Cela n'a pas été évoqué jusque là mais cette soirée au Synthzilla a été fortement marquée par une malédiction frappant le son des artistes. A de multiples reprises, tous les sets ont pu être interrompus par des coupures de son qui ne venaient nullement des compétences du personnel de la salle ou des techniciens, encore moins de l'organisation du festival. Il s'agissait en fait, a priori (plus d'informations ont depuis été données sur le site du festival par l'organisatrice) de problèmes plus profonds : des limitations imposées par la ville elle-même impossibles à régler avant le prochain jour ouvré. Des interruptions qui, si elles pouvaient couper public et artistes dans leur élan, voire gâcher quelques effets, n'ont jamais érodé la bonne humeur de tous : les artistes restaient zen et le public encourageait l'artiste pour qu'il sente que la fête continuerait. Donc, si tout le monde était particulièrement impatient de faire la "Bagarre" devant GosT, il y avait aussi une certaine appréhension dans l'air...
L'intro du show de GosT résonne dans le Jack Jack. Ambiance occulte pour une messe électro vouée aux forces des ténèbres dont l'homme à tête de mort est le héraut. Quand celui-ci arrive sur scène, il est acclamé, les mano cornuta se dressent (aucun doute : nombreux sont les metalleux amateurs de synthwave). Il pourra faire déferler tout le feu de l'Enfer sur cette masse, elle en redemandera.
Premier signe particulier d'un concert de GosT : pas besoin de backdrop, de vidéo ou quoi que ce soit d'autre que sa présence charismatique et sa musique. Le spectacle, il peut aussi le faire lui-même, par sa seule présence et l'excitation qu'il exprime en envoyant ses compos se déverse dans la fosse et on ne sait plus bien si c'est un moshpit ou un dancefloor qui boue à ses pieds. Probablement un mélange des deux.
Donc tout va bien ? Malheureusement non. Dès le premier morceau, les coupures de son réapparaissent. Comme d'habitude, le public ne se révolte pas et montre tout son soutien à l'artiste. Par contre, l'on sent GosT non pas énervé mais déçu. Il a envie de le faire ce concert, il a envie que les corps se heurtent à sa musique, il a envie de tout donner et quelque chose vient gêner cela. Alors il s'accroche et chaque fois que ça repart, il repart avec, avec la même énergie, avec la même agitation, bondissant et... retombant sur ses pieds alors que le son vient encore de laisser place à la malédiction. Parfois les coupures durent plus longtemps, parfois elles se répètent coup sur coup. Et même si le public continue à le porter, même si on le voit touché par ce soutien indéfectible, l'on sent GosT fondre sous son masque. Encore un morceau, il démarre, le Texan saute déjà sur place, il sait qu'il va encore faire monter la température avec celui-là mais à peine lancé, il retombe. Le silence. GosT réessaie et réessaie encore, toujours le même résultat. GosT finit par sortir de scène au bout d'une vingtaine de minutes de concert.
On l'appelle, on l'appelle pour lui faire comprendre que ce n'est pas grave, qu'on restera jusqu'à ce qu'il y arrive mais finalement c'est un membre du personnel de la salle qui vient et explique que GosT ne reviendra pas, que c'est trop dur pour lui dans ces conditions, que tout le monde est terriblement désolé, que c'est la première fois qu'une chose pareille se produit ici. Il nous apprend que GosT sera quand même encore là après, au stand pour rencontrer les fans, signer des autographes... Encore une fois, le public se montre compréhensif, applaudit et montre son soutien total envers l'artiste et en même temps le festival.
Alors que retenir d'un concert de vingt minutes ? Que, même si certains membres de notre équipe pas spécialement chamboulé par ce que donne GosT sur album, ceux-ci ont bien dû reconnaître que si le Texan repasse dans le coin, ils ne manqueront pas l'occasion de reprendre un grande bouffée d'énergie dans la fosse devant cette tête de mort et son boum-boum trépidant. Et que retenir d'un festival ainsi marqué, en toute fin, par l'infortune ? Eh bien que nous avons hâte de voir ce qu'il préparera l'année prochaine. Au milieu d'un public des plus sympathiques, face à des artistes aussi humbles que talentueux, nous avons vécu une très bonne soirée dont nous retiendrons surtout les moments positifs, que les quelques parties négatives ne font que mieux ressortir.
Live report par l'Amiral Animal (SurgeryHead, El Huervo, GosT), Sergent Fractal (Daniel Deluxe, Dynatron) et Terminatar (Christine).
Retrouvez le Synthzilla Festival sur son site internet, Facebook et Twitter.
Cela n'a pas été évoqué jusque là mais cette soirée au Synthzilla a été fortement marquée par une malédiction frappant le son des artistes. A de multiples reprises, tous les sets ont pu être interrompus par des coupures de son qui ne venaient nullement des compétences du personnel de la salle ou des techniciens, encore moins de l'organisation du festival. Il s'agissait en fait, a priori (plus d'informations ont depuis été données sur le site du festival par l'organisatrice) de problèmes plus profonds : des limitations imposées par la ville elle-même impossibles à régler avant le prochain jour ouvré. Des interruptions qui, si elles pouvaient couper public et artistes dans leur élan, voire gâcher quelques effets, n'ont jamais érodé la bonne humeur de tous : les artistes restaient zen et le public encourageait l'artiste pour qu'il sente que la fête continuerait. Donc, si tout le monde était particulièrement impatient de faire la "Bagarre" devant GosT, il y avait aussi une certaine appréhension dans l'air...
L'intro du show de GosT résonne dans le Jack Jack. Ambiance occulte pour une messe électro vouée aux forces des ténèbres dont l'homme à tête de mort est le héraut. Quand celui-ci arrive sur scène, il est acclamé, les mano cornuta se dressent (aucun doute : nombreux sont les metalleux amateurs de synthwave). Il pourra faire déferler tout le feu de l'Enfer sur cette masse, elle en redemandera.
Premier signe particulier d'un concert de GosT : pas besoin de backdrop, de vidéo ou quoi que ce soit d'autre que sa présence charismatique et sa musique. Le spectacle, il peut aussi le faire lui-même, par sa seule présence et l'excitation qu'il exprime en envoyant ses compos se déverse dans la fosse et on ne sait plus bien si c'est un moshpit ou un dancefloor qui boue à ses pieds. Probablement un mélange des deux.
Donc tout va bien ? Malheureusement non. Dès le premier morceau, les coupures de son réapparaissent. Comme d'habitude, le public ne se révolte pas et montre tout son soutien à l'artiste. Par contre, l'on sent GosT non pas énervé mais déçu. Il a envie de le faire ce concert, il a envie que les corps se heurtent à sa musique, il a envie de tout donner et quelque chose vient gêner cela. Alors il s'accroche et chaque fois que ça repart, il repart avec, avec la même énergie, avec la même agitation, bondissant et... retombant sur ses pieds alors que le son vient encore de laisser place à la malédiction. Parfois les coupures durent plus longtemps, parfois elles se répètent coup sur coup. Et même si le public continue à le porter, même si on le voit touché par ce soutien indéfectible, l'on sent GosT fondre sous son masque. Encore un morceau, il démarre, le Texan saute déjà sur place, il sait qu'il va encore faire monter la température avec celui-là mais à peine lancé, il retombe. Le silence. GosT réessaie et réessaie encore, toujours le même résultat. GosT finit par sortir de scène au bout d'une vingtaine de minutes de concert.
On l'appelle, on l'appelle pour lui faire comprendre que ce n'est pas grave, qu'on restera jusqu'à ce qu'il y arrive mais finalement c'est un membre du personnel de la salle qui vient et explique que GosT ne reviendra pas, que c'est trop dur pour lui dans ces conditions, que tout le monde est terriblement désolé, que c'est la première fois qu'une chose pareille se produit ici. Il nous apprend que GosT sera quand même encore là après, au stand pour rencontrer les fans, signer des autographes... Encore une fois, le public se montre compréhensif, applaudit et montre son soutien total envers l'artiste et en même temps le festival.
Alors que retenir d'un concert de vingt minutes ? Que, même si certains membres de notre équipe pas spécialement chamboulé par ce que donne GosT sur album, ceux-ci ont bien dû reconnaître que si le Texan repasse dans le coin, ils ne manqueront pas l'occasion de reprendre un grande bouffée d'énergie dans la fosse devant cette tête de mort et son boum-boum trépidant. Et que retenir d'un festival ainsi marqué, en toute fin, par l'infortune ? Eh bien que nous avons hâte de voir ce qu'il préparera l'année prochaine. Au milieu d'un public des plus sympathiques, face à des artistes aussi humbles que talentueux, nous avons vécu une très bonne soirée dont nous retiendrons surtout les moments positifs, que les quelques parties négatives ne font que mieux ressortir.
Live report par l'Amiral Animal (SurgeryHead, El Huervo, GosT), Sergent Fractal (Daniel Deluxe, Dynatron) et Terminatar (Christine).
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